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ALIFAX STREET
18 octobre 2014

MINIMALISME 3 (SODA, PORNO ET PARABÈNE)

Le soleil qui persiste à chauffer en plein mois d'octobre, l'inquiète beaucoup. Et puis aussi le virus qui monte qui monte... Et puis SURTOUT, à quoi rêvent les pornostars ? Cette question l'obsède depuis ce matin. Elle s'est réveillée en se demandant : "Mais merde, à quoi peuvent donc rêver celles et ceux qui passent leur temps à jouer dans des films pornos ?" "Parce que c'est vrai", elle ajoute. "T'imagines un peu ce qu’emmagasine leur cerveau ! Une femme ou un homme qui vit continuellement dans le sexe, c'est... Quand ils ferment les yeux, ils revoient tout, non ? Et après, dans le sommeil, ça doit être peuplé de... Enfin tu vois le genre ! Leur nuit ressemble à leur jour, en plus crade peut-être. Ça me rend dingue quand j'y pense. Depuis ce matin, cette question n'arrête pas de me prendre la tête." Je n'ai toujours pas vu le film avec Amanda Seyfried. Ce film intitulé : "Lovelace", ce film qui raconte la vie de l'actrice pornographique Linda Lovelace. Je lui réponds : "Si ça se trouve, ils ne rêvent pas." Elle s'exclame : "Tu crois !?" Je continue : "J'en sais rien. C'est juste envisageable." Elle termine : "Tout le monde rêve, même le dernier des bourreaux. Tout le monde a son fardeau de rêves. Et nos rêves ressemblent à nos existences. Alors, si t'es une pornostar, tu dois rêver forcément de porno. Ça me paraît logique." On reste là-dessus. Le virus qui monte qui monte... rend les gens méfiants. SURTOUT envers une certaine population. Nous prenons le bus. La ligne 2. J'ai une carte à l'année. J'ai une tronche de cake sur ma photo de carte. Les gens s'observent à la dérobée. Les gens cherchent des places où personne ne pourra venir s'asseoir à côté d'eux. SURTOUT une certaine population. Il ne faut plus éternuer, il ne faut plus transpirer. Il faut se laver les mains quand on est de retour chez nous. Faut faire gaffe, quoi ! "Au fait !" Elle reprend. "M***y m'a dit que tu écrivais des bouquins, c'est vrai c'délire ?!" "Un peu, mais pas davantage. Autrement, je suis SURTOUT à la recherche d'un job. T'as un plan ?" Elle se marre léger, hausse des épaules avant de rétorquer : "Bon courage ! Ça fait 3 mois que j'en cherche un aussi. Enfin, quand j'ai le temps." Elle se marre encore, mais plus lourd. Des types en costume montent dans le bus. Il y a un contrôle. Je montre ma carte photo tronche de cake à l'un d'eux. Il est aimable, il me souhaite une bonne journée, il passe à un autre voyageur, on descend à l'arrêt "Molière", on va au centre com'. Plus tard, alors que le soleil n'a toujours pas baissé, j'ai sous le bras une bouteille de 2 litres de soda + un déo sans parabène mais avec des tonnes de substances pas mieux. Il faut que je m'achète un vélo d'appartement. Il faut que je récupère du fric pour m'acheter ce vélo et le dernier jeu (nul ?) de la société japonaise Acquire : "Undead and Undressed".   Il faut que je me remue. "Des bouquins !" Elle rempile. "Et toi, tu rêves de quoi quand tu dors ? De tes bouquins, de lettres, de mots...? C'est de ça que tu rêves ?" Je ne lui réponds pas. Elle marmonne des phrases dont je me fous. Le soleil, le virus et les scènes pornos ont déserté ce qui lui sert de cervelle. On continue d'avancer. On marche. SURTOUT ne pas se retourner. On connaît par cœur. Devant aussi, d'ailleurs. Il n'y a que les rêves dont on a du mal à se souvenir. La réalité, elle, ça va. L'arrêt de bus du retour est bondé. Les gens se tiennent à l'écart des uns des autres. Il y a 8 minutes d'attente. J’ai toujours eu un faible pour Amanda Seyfried. Il faut que je vois ce film. Lovelace Undead and Undressed. SURTOUT.

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