Je fais un rêve dans lequel des voitures tombent du ciel. Je ne suis pas chez moi. Dans ce rêve, je ne me trouve pas chez moi mais peut-être chez mes parents, l'ancienne maison de mes parents. Je suis avec d'autres personnes que je ne connais pas. Nous sommes derrière une grande fenêtre au ras du sol, pas une baie-vitrée, seulement une grande fenêtre qui devrait être en hauteur, et alors qu'il fait jour, la nuit arrive d'un coup et des tonnes de voitures se mettent à tomber du ciel, phares allumés. Je suis hypnotisée par ces météorites métalliques. Les voitures se dessinent à l'horizon puis avancent rapide avant de se crasher dans les champs, les jardins qui entourent la maison, et elles n'explosent pas, elles tombent dans un fracas de taule, un vacarme assourdissant. Les autres qui sont avec moi, veulent que l'on se barricade mais je n’accepte pas, je veux voir je veux voir, je dis que c'est la fin du monde, que je refuse de rater ça, qu'ils n'ont qu'à partir, que je ne bouge pas, qu'ils n'ont qu'à s'en aller. Et c'est ce qu'ils font. Et c'est ce que je fais. Je ne bouge pas. Je continue à regarder tandis que les voitures ne cessent de tomber et que petit à petit, des gens sortent de ces voitures et qu'ils se mettent à courir dans les champs, les jardins, qu'ils hurlent et qu'ils fuient je ne sais où. Ensuite, je ne rêve plus de ça. Je suis dans l'allée centrale d'un supermarché. Il n'y a pas beaucoup de monde. Je ne suis pas seule. Je suis accompagnée de l'actrice Maisie Williams. Il y a des bacs à vêtements dans l'allée centrale. Les vêtements sont en vrac dans les bacs. Des t-shirts colorés, des écharpes colorées, des pantalons en toile terne. Maisie fait l'andouille derrière moi. Elle se marre et joue avec les fringues. Elle fouille dedans, soulève des écharpes, envoie tout valser, se marre toujours. Je l'observe et je lui souris. Une femme assez vieille s'arrête. Elle me fixe. Elle me sourit aussi. Je lui jette un coup d’œil et je l'entends s’étonner : "Ne me dis pas que tu es amoureuse ! Ne me dis pas que tu les prends au berceau, maintenant !" Je ne culpabilise pas. Je persiste à sourire. Maisie continue de jouer avec les vêtements et je lui tourne le dos en répondant à la femme : "Je crois bien que si. Je crois bien que c'est ça." Hier (09112014), un type m'a vendue un vélo d'appartement pour 30 euros. La courroie déconne un peu mais il fonctionne. Je ne sais pas où le ranger, alors je l'ai casé sur le balcon, dans le brouillard matinal. En fin d'après-midi, j'ai enfin lu les premiers pas d'Antoine Bardani. Je suis repartie à Los Santos et, chose étrange, je m'y suis ennuyée. Aujourd'hui, je me souviens à peu près de ce rêve de voitures et de Maisie Williams. Le brouillard matinal s'est déposé sur la selle et le compteur du vélo. Je ne pense pas qu'il va faire long feu. Peut-être que je devrai lui trouver une place à l'intérieur ou simplement, le balancer par-dessus le balcon pour qu'il se crashe dans la cour des voisins comme ces voitures phares allumés qui tombaient à l'infini dans mon rêve, la nuit.